
Gites des Arcades - Labastide Beauvoir :
Histoire de la région, du village, de la batisse, ...
La région est riche en histoires, qui s'entremêlent :
1 - Cathares : Dans les environs, de nombreux sites ont été touchés par l'histoire des Cathares : Saint Félix, Baziège, Avignonet, ...


2 - Bleu Pastel : Autrefois, de nombreux propriétaires, religieux, ou châteaux vivaient du pastel. Cette plante d'"Isatis Tinctoria" était cultivée. Ses fleurs sont jaunes, mais les feuilles séchées en boulles (cocagnes) en haut de mats, après traitement chimique (fermentation, acide urique), donnent la couleur bleu pastel, vendue à travers le monde.
Du bleu naissant au bleu d'enfer, la gamme tinctoriale de ce colorant végétal est exceptionnelle.
D'où ces couleurs répandues dans la région. Le négociant le plus connu est Pierre d'Assezat (demeure renaissance à visiter à Toulouse).
Les châteaux de la région, parmi les plus connus, Loubens, Castanet, les Varennes, Fourquevaux, Lastours à Baziège, Roqueville à Montgiscard, Saint Félix, ...
Ainsi que des églises du pastel : Pompertuzat, Deyme, Donneville, Montgiscard, Belberaud, Ayguesvives, Montesquieu-Lauragais, Villenouvelle, Villefranche, Montgeard, Nailloux ; on peut distinguer les clochers murs pignon et les clochers murs à tourelles.(extraits d'après Jean Odol)


3 - Canal du Midi : Aussi, la région est marquée par le canal du Midi : une écluse intacte, celle du Sanglier, à Ayguesvives. A Naurouze, le partage des eaux, vers les versants Méditerannéen (Narbonne, Sète) et Atlantique (jusqu'à Toulouse, pour rejoindre la Garonne. Autre pièce importante, le bassin de retenue de Saint-Ferréol, alimenté par la Rigole, venant de la Montagne Noire. (extraits d'après Jean Odol)


4 - Bastides : La région est aussi riche en "bastides", villages forteresses royales ou religieuses fondées dans le sud-ouest aux XIIIème et XIVème siècles par les rois de France, seigneurs ou abbayes. Ce regroupement permet d'asseoir leur nouvelle puissance dans ce Lauragais qui avait subi l'époque cathare. Les principales régionales : Montgeard, Nailloux, Labastide de Beauvoir, Villenouvelle, Villefranche-Lauragais, Saint Félix et Revel, ...
A Labastide Beauvoir, la construction de « la Bastide » date de 1248, et a l'initiative de religieux. En 1300, elle est la propriété du Baron de Labastide, seigneur de Fourquevaux. Elle est achetée par Jean de Beauvoir en 1482 et donne son nom au village.
En 1888, Gabriel de Saint Blanquat hérite de Labastide Beauvoir de son grand oncle Victor de Marsac, et cette famille en est toujours la propriétaire, et organise des cérémonies de mariage..


5 - Moulins : Le Lauragais est enfin réputé pour son vent, qui se manifeste régulièrement par un vent d'Est, ou "vent d'Autan", qui souffle des cycles de 3 jours, mais aussi par un vent d'Ouest (El Cers) qui amène la pluie (Plojal) ; c'est une des raisons pour laquelle on trouve de nombreux moulins, dont un dans le milieu du village, qui appartenait à l'ancien propriétaire, D. Monfraix, lui même meunier depuis 4 ou 5 générations..
Le journal de la commune s'appelle d'ailleurs : Del Cers à l'Auta.

6 - Batisse café des Arcades, épicerie "l'Epargne" : La construction des premiers éléments de la maison se situe entre 1800 et 1846. La base est un carré de briques foraines rouges à l'extérieur, et briques crues (séchées au soleil) sur les murs intérieurs.
Elle comprenait ce qui est devenu la chambre du rdc, l'escalier, la chambre dite bleue, et la cuisinette. De même, ayant le même propriétaire, la maison voisine est construite à cette époque, séparée par un mur mitoyen de briques crues (donc dans la chambre verte). Mais elle est plus haute pour un même nombre d'étages, et dite "maison bourgeoise (D. Monfraix).


Le hangar date de la même période (époque 1), car la maison abritait des menuisiers - charpentiers (famille Gamelsy). Une scierie se trouvait alors juste en face, et fonctionnait à la vapeur.
Commen en témoigne la carte postale, et la pompe retrouvée, le commerce vendait l'huile destinée aux camions, voitures, tracteurs.
La seconde partie de maison (époque 2) date des environs 1900, où les commerces épicerie et café ont été créés (famille Roques). Puis, la route départementale ayant été construite, les maisons ont du s'aligner sur celle-ci (époque 3). Les traces de ces deux dernieres étapes sont bien visibles sur la facade côté superette.


Autour des années 1926, F. Bouissou reprend les commerces et crée une société de Bus. Les frères Joseph et Antoine Calastrenc feront construire le bar en briques dans les années 1940. Daniel et Aline Monfraix (nos vendeurs en 2003) continueront l'épicerie et café du village à l'ancienne, en y développant d'autres activités : meunier au moulin du village, voyages en bus, électro-ménager, livraison de gaz, ...

Dans les années 58, l'ancien hangar attenant à la maison est démoli et remplacé par une remise construite en maçonnerie, avec une terrasse dessus, accessible par un escalier extérieur, ainsi qu'un WC. Celui-ci servait notamment pour les consommateurs pas trop pressés !!! Il est resté le WC de la chambre bleue.
Une cuisine sera également aménagée dessous, attenante à la pièce principale de l'époque.

Le café sera aussi un lieu de vie du village renommé, pour les fetes du foyer rural (photos), entre autre. Il servit à diffuser du cinéma (le projecteur bruyant d'autrefois est placé derrière la porte vitrée du bar), aux lotos du village : 2 autres salles sont interconnectées par le son : le café Bergès, et la Halle aux grains. Les arcades du café, ouvertes auparavant sur la rue, abritent longtemps la terrasse du café. Un mur sur la route séparait les deux niveaux, et beaucoup d'automobilistes se "l'empéguaient"..

La dernière époque, c'est l'actuelle, avec la rénovation entreprise de 2003 à aujourd'hui. L'intérieur du RDC a été transformé, ainsi que sa partie gites indépendante côté terrasse du premier étage, côté nord-est.



Sur la carte Cassini du XVIIIeme siècle, dite carte Marie-Antoinette (dispoinible en ligne), on voit en brun la seule route venant de Toulouse, en bordure du Canal Royal (ancien nom du canal du Midi), qui passe par Donneville, Baziège, Sainte Colombe (de Baziège), Labastide (de Beauvoir), Caragoudes, puis qui va sur Caraman).
On devine aussi les nombreuses tuileries, teinturiers (pastel), places fortifiées, moulins, écluses, ... entre autre, sur ces cartes, on voit le tracé des rigoles entre la prise d'Alzeau et le partage des eaux de Naurouze.