SCIE TIERSOT A PEDALE



Acquise et rénovée en 2011, superbe outil de la fin du siècle dernier ; merveille de technique qui devrait vivre une nouvelle vie !
Ses caractéristiques offrent une hauteur au sol de 95 cm, donc un sciage en position debout, un col de cygne de 58 cm, et surtout une amplitude de la lame de 50 mm, parfaitement rectiligne. L'intérêt d'une telle machine est également de pouvoir doser sa vitesse avec la pédale, et donc de mieux sentir ce que l'on fait.
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ETAT DU PLATEAU A L'ACHAT ET REFECTION



Le plateau d'origine est fendu, et il manque la partie avant. De plus, une plaque ronde de zinc comporte une "fenêtre" (passage de la lame) en surplomb, et fort ouverte. J'ai donc procédé au remplacement du plateau.



A l'origine de 78 x 55, j'en ai profité pour le passer à 80 x 65. On voit aussi un cuivre fin qui amène l'air d'un soufflet pour évacuer la poussière.



Comme c'est le plateau qui fait le maintien entre la fonte et le trapèze articulé en bronze, j'ai du consolider les deux parties au moyen d'un serre-joint d'un mètre fixé.




Pour le repère des points de fixation, j'ai procédé en perçant l'ancien sur le nouveau, à l'envers. Comme ça, j'assurais son positionnement exact par rapport au vieux, et j'ai repéré ainsi les emplacements des vis de la fonte, ainsi que la lumière d'origine.



La découpe précise de la lumière est faite avec une autre machine, en tenant compte de la montée de la vis papillon, endroit évidé sur la plateau d'origine. Dans ce trou, est découpé un rectangle de chêne de 18 mm d'épaisseur, et de 5 mm de large.



Cette pièce est collée juste sur le dessus, pour être facilement démontable, s'il le fallait, et en tenant compte de la lumière elle même qui sera découpée dans un médium de 8 mm, plaquée du même bois (palissandre des Indes) que la marqueterie du plateau.


ETAT MECANIQUE ET AJUSTAGES



Au niveau mécanique, j'ai du réaliser pas mal de modifications, car il y avait du jeu au niveau des axes, je cassais les lames lors de la tension ; le levier de tension de la lame lui-même était dur, et pratiquement inutilisable ; de plus, il y avait un cognement entre l'étrier du haut sur le bâti en fonte ; enfin, et surtout, les mécanismes n'étaient pas équilibrés, ce qui provoquait de grandes vibrations, empêchant de monter en vitesse. La 1ère chose après le remplacement de la courroie a été de séparer les mouvements : ensemble d'entrainement du grand volant d'inertie par la pédale y compris la tringlerie du soufflet (1), et l'ensemble du petit volant qui permet la montée du trapèze bronze, et donc du système de tringleire de la lame (2).
(1)) Sur le volant, j'ai donc monté une patte et un boulon, donc réglable, à contresens de la pédale.



(2) Sur l'autre volant, c'était plus difficile, car la place est réduite, et on risque toucher ... le scieur ! On peut régler par le nombre de rondelles !
Pour la montée du trapèze qui cognait contre le montant, en position basse, j'ai donc démonté la bielle, et ajouté quelques petite rondelles : ainsi, le système de lame redescend moins bas.



Pour la souflette, un petit soufflet de même taille remplace celui d'origine, vermoulu ; le tube de cuivre étant bouché, il a fallu passer un fil de fer presque dans sa totalité. Et on a une souflette écologique, sans moteur, ni bruit !



La tension de la lame est assurée par une came qui a été usagée avec le temps ; par chance, et en attendant mieux, il a suffi de la permuter pour qu'elle fonctionne parfaitement.



Pour les différents jeux, après avoir huilé tous les points articulés, comme la machien comporte des vis à pointeaux, il suffit, pour diminuer les jeux, de visser légèrment les pointeaux, et de serrer les contre-écrous !



Une lampe à LED complétera cette machine dès à présent utilisable. Il ne reste plus qu'à inventer un système d'aspiration de la poussière, et pourquoi pas, un système de percage branché sur l'axe qui déborde, prévu à cet effet, côté gauche !




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